MES ETAPES



mercredi 6 novembre 2013

J32 - Me 06/11/13 : Arca O Pino / 0 Pedrouzo - Santiago (20 km)


Dernière étape… Lever matinal… Après un petit déjeuner, départ vers 6h30. Cette partie du trajet, je la connais car je l’ai parcourue, également au petit matin, l’an passé… Mais, étonnamment, je n’en reconnais que quelques tronçons, probablement car la météo et la saison sont différentes.

Marche sous une pluie fine continue. Résultat, je suis trempé… Arrêt à Monte do Gozo dans un bar pour se réchauffer, se sécher et prendre des forces…  Il faut redémarrer… A l’entrée de Santiago, je retrouve Jean-Michel perdu de vue depuis plus de deux semaines et Jésus qui viennent nous accueillir.

Arrivée ensemble vers 11h30 sur la Place de la Cathédrale, émotion, photos souvenirs… Tous et toutes heureux d’être arrivés.

12h00, le mécréant (moi) participe à la traditionnelle messe des pèlerins à Santiago… Pas eu le temps de me changer, je suis encore trempé mais probablement moins puant que les antiques pèlerins qui terminaient leur périple ici après des mois de marche sans avoir eu l’occasion de prendre le moindre bain…

Mon chemin ne se termine pas vraiment ici : cette fois-ci je veux arriver à pied jusqu’au bout du Cap Fistera. Encore 3 jours de marche au programme…

(Pas de compte-rendu des étapes vers Fistera dans ce blog).



Bon à savoir :

Deux bonnes adresses :
  • l’une pour dormir : Pension Residencia Fornos, non loin du centre, idéalement située pour prendre le bus de l’aéroport : 25€ (prix hors saison). Parlant français.
  • l’autre pour manger : Casa Manolo, bien connue des pèlerins. Excellent rapport qualité - prix !

mardi 5 novembre 2013

J31 - Ma 05/11/13 : Arzua - Arca O Pino / 0 Pedrouzo - O Pino (20 km)

Il ne pleut pas, il bruine ce matin… R.A.S. le matin, les paysages défilent, les pas sont rythmés comme un métronome, réguliers… jusqu’au moment d’arriver au bar  “La casa verde” à Salceda. Ce bar est un peu l’équivalent du Bar d’Elvis de Reliegos, mais dans une version féminine.

On y passe quelques heures, coincés par une météo exécrable… 

Ambiance musicale et dansante propice à boire quelques bières. Mais aussi de l’Orujo dont la première bouteille nous est offerte par la patronne des lieux. De 11h à 17h00, soit 6 heures sur place, les bouteilles d’Ojuro défilent, au moins 4 ou 5 d’après ce qu’on ma dit (je ne m’en souviens plus…). Le résultat est garantit : trou de mémoire de plus de 2 heures... Je suis réveillé vers 17h00 pour le départ… Je suis blême et néanmoins suffisamment lucide pour redémarrer... au contraire d'Eduardo, que nous devons soutenir pour faire les 8 (?) derniers km jusqu’à 0 Pedrouzo / O Pino. L’hospitaliera du gite municipal n’est pas vraiment surprise de nous voir arriver à cette heure-ci car, nous dit-elle, toutes les personnes qui arrivent à cette heure-ci… ont fait une halte prolongée à la Casa Verde ! Le chemin réserve parfois des surprises inattendues...

Jésus, parti avant nous… flairant le piège de l’alcool trop facilement ingurgité est finalement allé de l’avant, jusqu’à Monte do Gozo, quelques petits kilomètres avant Santiago, alors qu’il voulait faire une petite étape. Je regrette son choix… mais je dois me rappeler que “Cada uno su camino”, que chacun est libre de faire son chemin, indépendamment des autres pèlerins...



lundi 4 novembre 2013

J30 - Lu 04/11/13 : Palais de Rei - Arzua (30 km)



Palas de Rei, une ville sans grand intérêt qu’on quitte au plus vite. Au programme du jour : de la pluie toute la journée, ininterrompue, avec un arrière- goût de madeleine de Proust…


Je marche au plus vite et les paysages défilent. Les rios débordent et les sentiers du camino se transforment en torrents. Cela ne transpire plus l’humidité, cela imprègne !


Melide, passage obligé… car c’est la capitale su poulpe. Nous nous devons de faire honneur à ce céphalopode. Direction la pulperia “Elzechiel”, l’une des pulperia bien connues des pèlerins… et refuge du jour contre la pluie. La pluie et la fatigue d’un mois de marche ont aussi un effet sur mes notes qui se font de plus en plus succinctes....


Les eucalyptus deviennent omniprésents. Arzua, direction l’Albergue de la Xunta (6€)...

dimanche 3 novembre 2013

J29 - Di 03/11/13 : Portomarin - Palas de Rei (25 km)


Lorsque nous démarrons de Portomarin, il ne pleut pas, c’est déjà ça… Par contre, la brume enveloppe le Rio Muno et ses abords, brume qui se lèvera petit à petit pour offrir une journée d’abord ensoleillée avant de voir réapparaître, en fin de journée, les nuages annonciateurs de nouvelles pluies prévues pour le lendemain.

Une journée sans grandes surprises qui traverse des paysages galiciens qui respirent de toutes leurs pierres l’humidité, des paysages qui ressemblent un peu à notre Ardenne… Beaucoup de macadam aujourd’hui et les pieds sont lourds. Aussi, les 34 km prévus aujourd’hui se transforment en 25 km jusqu’à Palas de Rei.

En chemin, rencontre d’un de ces “perroflautas” qui ont fait du Camino leur vie. 11 fois déjà que celui-ci le parcourt, rien de moins... mais nuance importante, nous dit-il, il ne marche (camina) pas, il se promène (pasea) ! Et l’hiver, il le passera quelque part à Fistera…

Palas de Rei est un village sans centre bien défini le long d’un axe routier. Village moche, restos sans grand intérêt… Bref, une halte dont je me passerais bien. Direction l’Albergue de la Xunta, au centre du village où, oh surprise, je retrouve mon ami français Jean, rencontré 5 ans plus tôt sur la Via de la Plata et avec qui je suis resté en contact.

Albergue correcte sauf les sanitaires, douches communes hommes et femmes, séparés seulement par des rideaux… Bonjour l’intimité.

samedi 2 novembre 2013

J28 - Sa 02/11 : Calvor -> Portomarin (27 km)


J’ai testé pour vous le déluge galicien… Les prévisions météo ont tenu leurs promesses aujourd’hui : pluie, pluie, pluie… du début à la fin de la journée avec maximum une heure de répit… Les salamandres ont fait les frais du déluge; par dizaines, elles sont écrasées sur les routes. Les paysages doivent être souriants sous le soleil. Mais aujourd’hui, ils sont délavés offrant néanmoins une ambiance toute particulière avec des chemins le long desquels les châtaigniers ploient sous le poids de leurs fruits et de leur feuillage gorgés d’humidité.


Des torrents se sont formés le long des corredoiras, chemins bordés de dalles de pierres plates. Après une demi-heure, mes pieds sont trempés mais heureusement le reste résiste tant bien que mal… Les premiers horreos apparaissent, de style moderne, composés de briques…


Entrée à Portomarin par le pont qui surplombe le Rio el Mino.
Ville rebâtie pierre par pierre à cause du barrage (voir guide ou web).


Depuis Portomarin jusqu’à Santiago je marcherai avec de nouveaux compagnons : Martina & Marena (deux urugayéennes), Miguel (Madrid), Manuel (Valencia)...


16h00. J’ai aussi testé au resto “El Guiso de Marisco”, un genre de goulache de poulpe et de calamars.



vendredi 1 novembre 2013

J27 - Ve 01/11 : O’Cebreiro - Calvor (5 km avant Sarria).

ENTREE EN GALICE...




Quasiment deux étapes en une aujourd’hui : 34 km. Encore une très belle étape aujourd’hui, l’une des plus belles, malgré le temps mitigé : brume le matin, ciel gris le reste de la journée, pluie quelques km avant d’arriver à l’Albergue de la Xunta de Calvor. Une belle et longue étape tout en contraste parmi les châtaigniers millénaires et les chemins creux creusés dans le schiste. De tout, sauf du soleil : la Galice est fidèle à sa réputation : humide. Sans oublier ses bouses sur les chemins, ses choux dans les champs… Tout ici respire l’humidité.
Première pause : Tricastella où nous prenons quelques platos combinados.

A la sortie du village il faut choisir :
  • Vers Samos : 100 % de route, infos négatives sur l’accueil et les commodités offertes à l’auberge dans la cathédrale. Infos confirmées par la suite...
  • Vers Calvor (5 km avant Sarria) où il y a une auberge passant par San Xil (=> traverser la nationale à la sortie du village de Tricastella pour trouver le panneau indicateur). Superbes villages, maisons, chemins creux, chataigniers… Ce sera l’option choisie !

Fin de la journée sous une pluie battante. Resto dans le bar du village le soir avec le meilleur chupito de hierbe du Camino. Mais addition un peu salée pour le repas proposé...

Il reste moins de 150 km jusqu’à Santiago...