MES ETAPES



dimanche 27 avril 2014

En guise d'introduction...

De retour après 32 jours de marche, je peux l'affirmer : le Camino francés est un beau chemin ! Beau par sa beauté, beau par ses rencontres... Vous trouverez dans ce blog un partage d'expérience et des conseils sous forme de textes et de photos. Comme dans la vie, il y a eu des  jours "plus" (beaucoup) et des jours "moins" (quelques)... La fatigue et des conditions météos exécrables - heureusement, surtout en fin de chemin - ont conditionné la prise de notes et donc la prolixité (ou pas) de mes écrits... Certains textes, trop courts et "mal torchés", n'auront d'autres intérêts que de raviver mes souvenirs dans quelques années... tandis que d'autres vous apporteront - peut-être, et je l'espère- un éclairage sur certains aspects du Chemin, quelques conseils et idées d'étapes. Aussi ai-je aussi voulu privilégier les photos (dans le texte et dans un diaporama au bas de chaque page) qui illustrent la diversité des paysages traversés.

Bonne lecture... et Buen camino !

mercredi 6 novembre 2013

J32 - Me 06/11/13 : Arca O Pino / 0 Pedrouzo - Santiago (20 km)


Dernière étape… Lever matinal… Après un petit déjeuner, départ vers 6h30. Cette partie du trajet, je la connais car je l’ai parcourue, également au petit matin, l’an passé… Mais, étonnamment, je n’en reconnais que quelques tronçons, probablement car la météo et la saison sont différentes.

Marche sous une pluie fine continue. Résultat, je suis trempé… Arrêt à Monte do Gozo dans un bar pour se réchauffer, se sécher et prendre des forces…  Il faut redémarrer… A l’entrée de Santiago, je retrouve Jean-Michel perdu de vue depuis plus de deux semaines et Jésus qui viennent nous accueillir.

Arrivée ensemble vers 11h30 sur la Place de la Cathédrale, émotion, photos souvenirs… Tous et toutes heureux d’être arrivés.

12h00, le mécréant (moi) participe à la traditionnelle messe des pèlerins à Santiago… Pas eu le temps de me changer, je suis encore trempé mais probablement moins puant que les antiques pèlerins qui terminaient leur périple ici après des mois de marche sans avoir eu l’occasion de prendre le moindre bain…

Mon chemin ne se termine pas vraiment ici : cette fois-ci je veux arriver à pied jusqu’au bout du Cap Fistera. Encore 3 jours de marche au programme…

(Pas de compte-rendu des étapes vers Fistera dans ce blog).



Bon à savoir :

Deux bonnes adresses :
  • l’une pour dormir : Pension Residencia Fornos, non loin du centre, idéalement située pour prendre le bus de l’aéroport : 25€ (prix hors saison). Parlant français.
  • l’autre pour manger : Casa Manolo, bien connue des pèlerins. Excellent rapport qualité - prix !

mardi 5 novembre 2013

J31 - Ma 05/11/13 : Arzua - Arca O Pino / 0 Pedrouzo - O Pino (20 km)

Il ne pleut pas, il bruine ce matin… R.A.S. le matin, les paysages défilent, les pas sont rythmés comme un métronome, réguliers… jusqu’au moment d’arriver au bar  “La casa verde” à Salceda. Ce bar est un peu l’équivalent du Bar d’Elvis de Reliegos, mais dans une version féminine.

On y passe quelques heures, coincés par une météo exécrable… 

Ambiance musicale et dansante propice à boire quelques bières. Mais aussi de l’Orujo dont la première bouteille nous est offerte par la patronne des lieux. De 11h à 17h00, soit 6 heures sur place, les bouteilles d’Ojuro défilent, au moins 4 ou 5 d’après ce qu’on ma dit (je ne m’en souviens plus…). Le résultat est garantit : trou de mémoire de plus de 2 heures... Je suis réveillé vers 17h00 pour le départ… Je suis blême et néanmoins suffisamment lucide pour redémarrer... au contraire d'Eduardo, que nous devons soutenir pour faire les 8 (?) derniers km jusqu’à 0 Pedrouzo / O Pino. L’hospitaliera du gite municipal n’est pas vraiment surprise de nous voir arriver à cette heure-ci car, nous dit-elle, toutes les personnes qui arrivent à cette heure-ci… ont fait une halte prolongée à la Casa Verde ! Le chemin réserve parfois des surprises inattendues...

Jésus, parti avant nous… flairant le piège de l’alcool trop facilement ingurgité est finalement allé de l’avant, jusqu’à Monte do Gozo, quelques petits kilomètres avant Santiago, alors qu’il voulait faire une petite étape. Je regrette son choix… mais je dois me rappeler que “Cada uno su camino”, que chacun est libre de faire son chemin, indépendamment des autres pèlerins...



lundi 4 novembre 2013

J30 - Lu 04/11/13 : Palais de Rei - Arzua (30 km)



Palas de Rei, une ville sans grand intérêt qu’on quitte au plus vite. Au programme du jour : de la pluie toute la journée, ininterrompue, avec un arrière- goût de madeleine de Proust…


Je marche au plus vite et les paysages défilent. Les rios débordent et les sentiers du camino se transforment en torrents. Cela ne transpire plus l’humidité, cela imprègne !


Melide, passage obligé… car c’est la capitale su poulpe. Nous nous devons de faire honneur à ce céphalopode. Direction la pulperia “Elzechiel”, l’une des pulperia bien connues des pèlerins… et refuge du jour contre la pluie. La pluie et la fatigue d’un mois de marche ont aussi un effet sur mes notes qui se font de plus en plus succinctes....


Les eucalyptus deviennent omniprésents. Arzua, direction l’Albergue de la Xunta (6€)...

dimanche 3 novembre 2013

J29 - Di 03/11/13 : Portomarin - Palas de Rei (25 km)


Lorsque nous démarrons de Portomarin, il ne pleut pas, c’est déjà ça… Par contre, la brume enveloppe le Rio Muno et ses abords, brume qui se lèvera petit à petit pour offrir une journée d’abord ensoleillée avant de voir réapparaître, en fin de journée, les nuages annonciateurs de nouvelles pluies prévues pour le lendemain.

Une journée sans grandes surprises qui traverse des paysages galiciens qui respirent de toutes leurs pierres l’humidité, des paysages qui ressemblent un peu à notre Ardenne… Beaucoup de macadam aujourd’hui et les pieds sont lourds. Aussi, les 34 km prévus aujourd’hui se transforment en 25 km jusqu’à Palas de Rei.

En chemin, rencontre d’un de ces “perroflautas” qui ont fait du Camino leur vie. 11 fois déjà que celui-ci le parcourt, rien de moins... mais nuance importante, nous dit-il, il ne marche (camina) pas, il se promène (pasea) ! Et l’hiver, il le passera quelque part à Fistera…

Palas de Rei est un village sans centre bien défini le long d’un axe routier. Village moche, restos sans grand intérêt… Bref, une halte dont je me passerais bien. Direction l’Albergue de la Xunta, au centre du village où, oh surprise, je retrouve mon ami français Jean, rencontré 5 ans plus tôt sur la Via de la Plata et avec qui je suis resté en contact.

Albergue correcte sauf les sanitaires, douches communes hommes et femmes, séparés seulement par des rideaux… Bonjour l’intimité.

samedi 2 novembre 2013

J28 - Sa 02/11 : Calvor -> Portomarin (27 km)


J’ai testé pour vous le déluge galicien… Les prévisions météo ont tenu leurs promesses aujourd’hui : pluie, pluie, pluie… du début à la fin de la journée avec maximum une heure de répit… Les salamandres ont fait les frais du déluge; par dizaines, elles sont écrasées sur les routes. Les paysages doivent être souriants sous le soleil. Mais aujourd’hui, ils sont délavés offrant néanmoins une ambiance toute particulière avec des chemins le long desquels les châtaigniers ploient sous le poids de leurs fruits et de leur feuillage gorgés d’humidité.


Des torrents se sont formés le long des corredoiras, chemins bordés de dalles de pierres plates. Après une demi-heure, mes pieds sont trempés mais heureusement le reste résiste tant bien que mal… Les premiers horreos apparaissent, de style moderne, composés de briques…


Entrée à Portomarin par le pont qui surplombe le Rio el Mino.
Ville rebâtie pierre par pierre à cause du barrage (voir guide ou web).


Depuis Portomarin jusqu’à Santiago je marcherai avec de nouveaux compagnons : Martina & Marena (deux urugayéennes), Miguel (Madrid), Manuel (Valencia)...


16h00. J’ai aussi testé au resto “El Guiso de Marisco”, un genre de goulache de poulpe et de calamars.



vendredi 1 novembre 2013

J27 - Ve 01/11 : O’Cebreiro - Calvor (5 km avant Sarria).

ENTREE EN GALICE...




Quasiment deux étapes en une aujourd’hui : 34 km. Encore une très belle étape aujourd’hui, l’une des plus belles, malgré le temps mitigé : brume le matin, ciel gris le reste de la journée, pluie quelques km avant d’arriver à l’Albergue de la Xunta de Calvor. Une belle et longue étape tout en contraste parmi les châtaigniers millénaires et les chemins creux creusés dans le schiste. De tout, sauf du soleil : la Galice est fidèle à sa réputation : humide. Sans oublier ses bouses sur les chemins, ses choux dans les champs… Tout ici respire l’humidité.
Première pause : Tricastella où nous prenons quelques platos combinados.

A la sortie du village il faut choisir :
  • Vers Samos : 100 % de route, infos négatives sur l’accueil et les commodités offertes à l’auberge dans la cathédrale. Infos confirmées par la suite...
  • Vers Calvor (5 km avant Sarria) où il y a une auberge passant par San Xil (=> traverser la nationale à la sortie du village de Tricastella pour trouver le panneau indicateur). Superbes villages, maisons, chemins creux, chataigniers… Ce sera l’option choisie !

Fin de la journée sous une pluie battante. Resto dans le bar du village le soir avec le meilleur chupito de hierbe du Camino. Mais addition un peu salée pour le repas proposé...

Il reste moins de 150 km jusqu’à Santiago...

jeudi 31 octobre 2013

J26 - Je 31/10/13 : Villafranca del Bierzo - O Cebreiro (27 km)



Superbe journée aujourd’hui dans les châtaigniers sous les couleurs automnales ! La journée avait pourtant failli mal commencer. Bêtement, sans réfléchir, j’ai suivi la route macadamisée à la sortie de l’Albergue en pensant que la voie alternative conseillée par mon ami Jean se trouvait en dehors du village. Mal m’en pris… 500 mètres au mois plus loin, point de trace de chemin quittant la vallée… Heureusement, si ce chemin ne figure pas dans mon topo-guide, il est dans mon GPS car j’ai chargé les tracks. Et le constat est formel : le chemin se trouve à la sortie du village mais AVANT l’albergue “La Piedra”. Retour en arrière et sans regrets lorsque je découvre les paysages et la quiétude que m’offre ce parcours loin de la Nationale et de l’Autoroute. 

Paysages couverts de châtaigniers, bruyères, ajoncs, fougères aigles… une liste de plantes montrant bien le caractère “acide” du sol. Le sol est jonché de châtaignes grosses comme des 'cartaches', les grosses billes de ma jeunesse. Des récolteurs locaux m’expliquent que les plus belles partiront pour les conserves et les autres serviront à nourrir les animaux (cochons, vaches…). Chaque famille a sa parcelle dont elle connaît les limites et ses membres avancent en ligne méthodique pour les récolter.

Cette splendide variante du Camino grimpe sec, 500 m de dénivelé, parcourt quelque 8 km avant de redescendre à Trabadelo dans la vallée. 

Ensuite, route chiante entre Trabadelo et Vega avant de monter ensuite, lentement, vers le col de O’Cebreiro. Superbe chemin avant la Faba (prendre à gauche !!! et ne pas suivre la route) et après. Discussion avec Page, une américaine de l’Orégon qui a du déclarer forfait cet été pour une blessure à la jambe et qui compte bien à présent terminer son camino...

Au sommet de la montagne, peu avant d’arriver à O’Cebreiro, l’entrée en Galice est célébrée par une borne en granit.
Bon à savoir :

  • Ne pas manquer la variante renseignée par mon ami Jean. A la sortie de Villafranca, après le pont (et environ 200 m avant l’albergue “La Piedra”), prendre un chemin qui grimpe sec vers la droite. Inscriptions et grosses flèches jaunes au sol indiquant “Montana” (photo ci-contre). Cette variante grimpe de 500 m et permet de marcher au soleil sur un chemin qui surplombe la vallée (cette variante permet donc d’éviter de marcher les 8 km de route jusqu’à Trabadelo dans la vallée humide et non ensoleillée).
  • Tronçon à ne pas manquer : sentier sur la gauche dans la montée, avant Faba. Superbe sous les châtaigniers.




mercredi 30 octobre 2013

J25 - Me 30/10/2013 : Ponferrada - Villafranca del Bierzo (25 km)


Villafranca del Bierzo
La sortie de Ponferrada est à l’image de la cité : pas très intéressante. C’est aussi la première étape qui longe en grande partie des routes et son indécrottable bitume, à part la partie traversant les vignes del Bierzo, après Camponaraya et les derniers km avant Villafranca del Bierzo. Traversée de quelques beaux villages dont des maisons présentent des balcons.

Brrr… Il fait frais, que dis-je, glacial ce matin et la brume givrante a du mal à se lever. Mais en fin de matinée, le ciel bleu azur et le soleil s’imposent lentement, offrant de splendides paysages couverts de vignobles. Pour la première fois, je sors mon écharpe et mes gants… Belle après-midi, la randonnée du jour se déroule sans problème…

Villafranca des Bierzo, à l’inverse de Ponferrada, est une ville vivante et riante. Pour changer, nous allons à l’Albergue privée “La Piedra”, caractérisée par un gros rocher (d’où le nom de l’auberge) incrusté dans le mur intérieur.

Resto sur la place centrale au “Sevilla”, une bonne adresse. Menu del dia à 10€ où je teste la recette locale “Botillo del Bierzo”, une sorte de jambonneau à la mode espagnole. Idem, cervezas et tapas le soir...

RV est pris chez le coiffeur : 8 € coupe + barbe. Je me sens rajeuni…

Bon à savoir :
  • Albergue privée “La Piedra”. Propre, draps changés tous les jours, c’est si rare que cela mérite d’être signalé.
  • Testez le “Botillo del Bierzo”, une sorte de jambonneau à la mode espagnole.



mardi 29 octobre 2013

J24 - Ma 29/10/13 : Foncébadon - Ponferrada (27 km)

Lever ce matin à 6h30 avec des chants grégoriens par Miguel, notre hospitaliero. Après un petit-déjeuner éclair, départ vers 7h30 dans l’obscurité. Vent + bruine + neige fondante ce matin… vers la Cruz del Ferro, une croix mythique du Camino où nombre de pèlerins déposent symboliquement une pierre sur le tas de pierres déjà présentes... Une pierre à l'édifice...

La sierra... froide ! On grimpe jusqu’à 1500 m, accompagné dans notre marche par de la bruine et de la neige fondante qui se lèvent progressivement en fin de matinée et à mesure qu’on redescend dans la vallée.

Charmants petits villages et beaux paysages couverts de chênes, genêts, quelques beaux châtaigniers…

Arrivée vers 11h30 à Ponferada. Petit centre historique… avec surtout son Château des Templiers ! RAS..., ville mortelle d’ennui aujourd’hui du moins, sans habitants, bars et restos à moitié fermés…
Soirée pinchos avec Eduardo et Jesus dans deux bars différents, 
Les paysages sont très différents ici. C’est la Région de El Bierzo qui débute avec ses vignobles, son vin…

Les notes dans mon carnet (et donc sur ce blog) se font de plus en plus clairsemées… Besoin de repos...

Nuit à l'hôtel Templarios : 20€...





lundi 28 octobre 2013

J23 - Lu 28/10/13 : Astorga -> Foncébadon (26,7 km)


Mon appli smartphone était formelle : 100% de probabilité de pluie aujourd’hui. Autant dire qu’à la fin de la journée, le constat était que je pouvais jeter mon appli à la poubelle. La pluie ne fut pas au RV, tout au plus un crachin diffus… 

David, après le déjeuner, change de plan face à la pluie et décide de rentrer sur Madrid. 

Aujourd’hui, je marche avec de la musique dans les oreilles… jusqu’à Foncébadon, le village le plus haut du Camino francés avec ses quelque 1400 m d’altitude. Soleil peu présent, ciel couvert, vent froid…

Arrêt au bar cow-boy à El Ganso. Pas aussi réjouissant que celui d’Elvis...

Superbes paysages de chênes, pins, genêts, bruyères…

 Foncébadon est un village retiré, peut-être l’un des derniers d’Espagne que le wifi n’a pas conquis. Ce village a bien failli mourir mais a pu renaitre grâce au Camino. 

Quelle auberge choisir à Foncébadon ? 
  • la première, d’aspect clean, mais accueil peu chaleureux et de mauvaise réputation. Nous y avons bu un verre et le mauvais accueil est confirmé...
  • la seconde est le rendez-vous des “periflautas” et autres baba cool en recherche de chaussettes tricotées à la main… Échos mitigés. Nous y avons bu un verre. L’ambiance y est jeune et ils ont l’air de bien s’y plaire mais un presque ‘quinca’ comme moi a passé l’âge de dragouiller les jeunes nenettes …
  • la troisième, enfin, est le donativo (cuisine + logement) qui m’a été conseillé. Et je ne regrette pas ! Soirée mémorable avec notre hospitaliero templier, Miguel. Nous y avons bu quelques bonnes bouteilles en compagnie d’autres pèlerins… Ambiance multiculturelle entre français, allemands, coréens, irlandais, italiens, américains, espagnols…

Nuit calme…

dimanche 27 octobre 2013

J22 - Dimanche 27/10/13 : Villar de Mazarife => Astorga (16,5 km)




Nuit un peu bruyante, festivités de “fin de semana” oblige. Changement d’heure cette nuit. Petit déjeuner et départ au lever du jour. Eduardo nous devance et nous marchons, David et moi… Marin nous ‘abandonne’ lorsqu’elle retrouve en chemin de “vieilles” connaissances, des américains…

Longue étape de 34 km. Journée sans grandes surprises. Après environ 4 km de camino le long d’une route, celui-ci se poursuit dans les campagnes de mais, de betteraves et de peupliers.

Après Hospital de Orbigo, passé le pont à 19 arches chargé d’histoire et de légende (link), direction Villares de Orbigo - Santibarrez de Valdeglesiasn (?) par la voie secondaire pour ne pas prendre le Camino principal qui longe la N-120. Cela ne fait que 2 km de plus qui offrent de superbes paysages. Les champs sont jonchés de galets, à se demander comment ils arrivent à les cultiver.

Objectif du jour, Astorga. Le tour en est vite fait, son palais épiscopal de Gaudi, sa Cathédrale… et puis nada mas. Ville morte, bien sûr tout est fermé, épiscopal et cathédrale compris ! Les touristes du dimanche n’ont qu’à aller voir ailleurs. Hors soleil, il fait caillant !

En écoutant des Français parler “du chemin” de la Plata, le seul, le vrai, l’authentique… parmi d’autres superlatifs qui m'horripilent, je découvre qu’Astorga se trouve à la croisée de la Via de la Plata et du Camino francès. Ce soir, j’ai comme une envie folle d’être seul !

samedi 26 octobre 2013

J21 - Sa 26/10/13 : Léon -> Villar de Mazarife (21,7 km par la Calzada)


Les 8 km de sortie de Léon jusqu’à Virgen del Camino ne présentent guère d’intérêt mais ne sont pas aussi déprimants que ce qu’on m’en avait dit. A la sortie de Virgen, il ne faut pas se tromper de chemin. Sur le macadam, des immenses inscriptions devenues illisibles avec le temps décrivent deux options, deux caminos possibles :

  • Tout droit, le “camino réal” ou chemin historique avec sa “senda de peregrinos”. Bruyante, monotonie assurée le long de la Nationale N-120.
  • A gauche, la “Calzada de los peregrinos”, peu fréquentée et traversant des paysages plus variés. 

Le choix n’est pas cornélien en ce qui me concerne. J’ai choisi : quiétude et diversité des paysages !

Le chemin est bordé d’immenses plaines herbeuses parsemées de buissons et entrecoupés de champs. De-ci, de-là des Bodegas, telles des maisons de trolls enterrées dont une, abandonnée, que nous visitons. Tout est resté dans l’état, figé, comme si un cataclysme imprévu avait surpris leurs occupants : une boite de sardines est ouverte sur la table, entourée de quelques bouteilles…

Il fait immensément gris ce matin et la bruine fait son apparition durant quelques dizaines de minutes. Il faudra presqu’attendre l’arrivée à Villar de Mazarife pour voir s’installer de manière durable un ciel bleu azur et le soleil que j’espère promis à un avenir radieux ces prochains jours…

En route, et sur la route, partout des flyers et des inscriptions ventant l’albergue “Tio Pepe”. Je me suis souvent fait la réflexion que la publicité était généralement nécessaire pour vendre un produit de piètre qualité alors qu’un produit d’excellente qualité n’a besoin que du bouche à oreille de personnes satisfaites… Aussi, ce ne sera pas chez “Tio Pepe” que je m’arrêterai mais à la “Casa de Jesus” dont plusieurs vents favorables m’ont vanté le bon accueil. Auberge de style sud-américain avec un patio, propre, un bar tenu par le proprio sympa… Que demander de plus ? Un vin un peu meilleur que le vinaigre proposé… mais peut-être suis-je tombé sur une mauvaise bouteille.


Peu de pèlerins, à peine une dizaine, ont du faire étape au village (quatre ici ce soir). A croire que la voie bruyante le long de la N-120 attire plus de monde…

Journée qui se termine par un brin de philosophie en parcourant les inscriptions sur les murs de l’auberge…

Soirée discussion avec Marin, une jeune allemande de 25 ans, muy simpatica !